30 Juillet 2013
C'est avec une boule au ventre que j'ai retrouvé mon appartement au coeur de la ville. Depuis mon enfance, j'ai ce fantasme de vivre en bord de mer. A défaut, je vis en bord de... canal.
Une semaine d'air pur et de grand air, c'est exactement ce dont Poule et moi, accablées par la touffeur citadine, avions besoin. Dès l'arrivée, le dimanche soir, Poulette a réclamé d'aller jouer dans le zandbak - bac à sable, émerveillée par sa taille autrement plus importante que celui de la crèche! J'ai bien tenté de lui expliquer qu'il s'agissait d'une plage, p-l-a-g-e, mais le zandbak est resté le zandbak. Sa crainte des vagues, ce n'était que le second contact de Poule avec la mer, s'est progressivement muée en fascination. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle était parfaitement à l'aise en fin de séjour, mais clairement moins peureuse, au point de réclamer dès le lever sa dose d'eau salée quotidienne et lâcher ma main pour s'élancer, en compagnie de ses acolytes beaucoup plus francs, dans les petits rouleaux qui s'abattaient sur le rivage.
Son petit chapeau ayant été oublié dans la voiture de Flaminou et Poule ayant hérité de ma carnation claire, il a bien fallu que je ruse afin de protéger son cuir chevelu fragile de l'ardeur des rayons du soleil. J'avais emporté dans ma valise un joli foulard rouge à pois blancs qui, à l'époque, a fait ses preuves sur ma tête d'enfant. Poule n'a d'ailleurs daigné en orner sa caboche têtue qu'après avoir entendu qu'il s'agissait d'une relique maternelle et m'avoir fait promettre d'en porter un aussi. Heureusement, j'avais emporté son grand frère. De cela, vous ne verrez aucune photo, par contre, je vous promets de ressortir de mes albums une photo me représentant avec ledit foulard lorsque j'avais à peu près l'âge de ma Poulette.
Les invités surprises.
Matin et soir, Poule saluait les bébés pigeons ayant élu domicile dans l'un des pots de fleurs de la terrasse. Elle surveillait la venue, puis le départ, de la maman qui venait nourrir ses petits. Une fois l'oiseau envolé, une discussion s'ensuivait.
- Maman pigeon weg? (partie)
- Oui, ma chérie, mais elle va revenir.
- Komt terug? (elle revient)
- Oui, elle est allée chercher à manger pour ses petits.
- Manger halen voor de babies! (aller chercher à manger pour les bébés)
Elle répétait une dernière fois "Maman pigeon weg, manger halen, maar komt terug straks!" comme pour se rassurer, puis, seulement, acceptait de grimper dans son petit lit.
Merci, Anneke pour ces quelques jours.
Merci, Linn et Louis pour votre compagnie.
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