Autant être claire - et répétitive puisque j'ai déjà écrit cela des tas de fois - je N'AIME PAS CUISINER! C'est une contrainte, une punition, une corvée, une malédiction... une torture.

C'est simple, Ah si j'étais riche, j'embaucherais un cuisinier et, quotidiennement, je lui susurrerais "Epate-moi, mon lapin!"

Enfermez-moi dans un grenier farci de brol poussiéreux, enterrez-moi sous des centaines de métrages de tissus, réclamez mon aide pour Marie Kondo-iser votre vie, je vous tendrai un sourire reconnaissant et plein de dents. Demandez-moi "qu'est-ce qu'on mange, ce soir?" et mes dents ne serviront qu'à vous mordre méchamment les mollets.

Seulement voilà, injuste est la vie, parfois, qui a matérialisé l'homme idéal sous forme d'un barbu dont les horaires ne permettent pas d'endosser le rôle de chef coq la semaine.

Alors, Bibi n'a d'autre choix que de délaisser machine à coudre chérie, meubles vermoulus en attente de relooking et autres activités ô combien épanouissantes pour se planter devant les fourneaux et tenter de proposer un mets mangeable à ses rejetones affamées.

S'il ne s'agissait que de leur mijoter du mangeable, ce serait vite fait et pas trop contraignant. Cependant, non seulement les poulettes ont des goûts affirmés, mais, en outre, en bonne mère de famille, je me sens investie de la mission de proposer du sain et du varié.

Lundi - Qu'est-ce qu'on mange? - Une pizza surgelée

Mardi - Qu'est-ce qu'on mange? - Des frites, tu vas les chercher?

Mercredi - Qu'est-ce qu'on mange? - Un durum du snack d'à-côté

Jeudi - ... - Pizza

Vendredi - ... - Frites

Et patati, et patata. Oui, ce serait simple. Inhumain, mais simple.

Vous trouvez que je me plains beaucoup, vous qui adorez cuisiner et débordez d'idées de repas équilibrés? Dans ce cas, je vous propose, chaque soir, de quitter votre cuisine, de vous installer devant une machine à coudre et de confectionner un vêtement original, pratique et qui répond aux goûts de vos enfants...

Alors?

Cela dit, toute râlerie et toute victimisation mises à part, cette recherche incessante de nouveautés a, malgré tout, le mérite de me faire sortir, de temps en temps, des sentiers battus grâce à la découverte de produits dont je ne soupçonnais pas l'existence.

Le dernier en date: le triticum turgidum ssp. turanicum ou blé khorasan, si vous n'avez pas fait latin première langue durant vos humanités.

Malgré un nom à donner la migraine, il s'agit simplement de l'ancêtre du blé moderne remis sur la marché par la marque biologique Kamut. Kamut signifie blé en égyptien ancien, l'Egypte ancienne, et par extension, la Mésopotamie, étant la région d'origine de ce blé. 

Ce qui différencie le blé khorasan de son cousin moderne est, paraît-il, avant tout, son arôme de noisette. Il est aussi naturellement riche en sélénium, un oligoélément dont la disparition dans nos sols est responsable de carence chez une grande partie de la population européenne.

Et enfin, si, comme tous les blés, il contient du gluten, le sien serait tout à fait adapté aux personnes présentant une sensibilité au blé moderne. Notez qu'il existe également de la farine, des pâtes, du couscous, du boulgour et d'autres produits à base de blé khorasan.

S'il nous reste encore à tester le blé en tant que tel, Thaïs, elle, a déjà adopté les galettes au blé soufflé qu'elle a emmenée comme snack à la répétition du gala de ce week-end. Et comme il en restait, elle a proposé à Céleste de goûter... Cette dernière a fini le paquet. Voilà voilà.

On se retrouve donc bientôt avec une recette au blé khorasan et notre avis sur le produit!

Beau week-end à vous!