Ma garde-robe est pleine à craquer, et pourtant…j’ai plus rien à me mettre !

Résumons : il y a belle lurette que mes vêtements de grossesse sont devenus trop grands, excepté 2 pantalons de jogging extensibles, et je ne rentre toujours pas dans mes vêtements d’avant grossesse, exception faite d’un jeans boy-friend dont on commence à entrevoir la trame et d’un slim gris qui, à force de passages en machine à laver, n’est plus vraiment gris…

Question : que faire ???

Le dilemme : virer temporairement anorexique ou virer dans le rouge au grand dam de mon banquier ?

Bien entendu, il est possible de limiter les dégâts en dévalisant l’ami suédois au lieu des boutiques de la Rue Dansaert…oui, mais… Primo, le synthétique et moi-même nous sommes brouillés au temps lointain des cols roulés électriques en acrylique qui, d’un seul passage sur les cheveux, vous donnaient l’air d’un savant fou (voire d’une star de la chanson eighties), et nos récentes tentatives de réconciliation se sont soldées par un échec aux relents de transpiration incrustée résistante aux lavages ciblés et répétés. Deuxio, la perspective de croiser à chaque coin de rue un clone H&Misé ne m’enchante qu’à moitié. Il y a aussi du 100% coton dans les rayons ? Oui, oui, mais là, j’argumenterai qu’il s’agit presque exclusivement de basiques, or ma fantaisie en matière d’habillement dépasse la panoplie t-shirt col V-jeans 5 poches. M’empétasserai-je ? C’est possible. Plus concrètement, je vieillis, et ce malgré le pacte que je passe chaque année en juillet avec l’autre cornu là-dessous…

La solution : going down to South…en d’autres termes, j’ai coupé la poire en deux et me suis faufilée entre les portants bien achalandés de jolies choses colorées de mon meilleur ami espagnol. A moi l’explosion de couleurs ! Et avant que quiconque ne me fasse remarquer que je risque de croiser également beaucoup de clones Zara-isés, sachez que je m’en tape ne m’en soucie guère.

A noter : ma carte de banque n’est qu’à moitié dans le rouge ! Alors, c’est qui qui est content ? C’est le banquier ! Et moi aussi, de pouvoir à nouveau m’habiller selon mes envies. Et le Flaminou, de ne plus m’entendre râler devant mon armoire le matin. Et le soir. Et à chaque fois qu’il était question de mettre un pied hors de l’immeuble.

Et Biboune ? Oh, Biboune, elle s’en moque, elle continue de chiquer frénétiquement son abeille…(et puis surtout, elle a plein de jolis vêtements, ELLE !)