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Le Blues du dimanche soir

7 jours.

7 nuits.

Rien qu'à nous deux.

Des hauts, des bas, mais des hauts surtout.

Et des câlins, dès le matin.

Des déclarations spontanées "Maman, tu sais, je t'aime..."

Mes doux bisous sur la peau fine et soyeuse de son visage encore joufflu.

Mon nez qui se frotte dans son petit cou et s'emplit de cette odeur légèrement poudrée si caractéristique qui est la sienne, qui est la mienne.

Sa petite menotte qui recherche ma joue dans son sommeil, les nuits où les vilains monstres lui ont fait quitter son lit pour le mien.

Les questions incessantes qui fusent, mes réponses pas toujours sérieuses, les fou-rires qu'elles provoquent.

Son humour à deux balles, pince sans rire.

Ses démonstrations d'affection violentes, son amour envahissant.

"Allez, maman, on saute comme des chevals" sur le chemin entre l'école et la voiture sous le regard ébahis des autres parents.

"Maman, tu sais, t'es sotte, hein!"

Les donuts au glaçage rose qu'on s'enfile dans les embouts'.

Les séances sans fin de "photos où on est moches"...

Le Blues du dimanche soir

J'ai remis la Poule ce soir à son papa.

En bas d'un immeuble qui n'est pas le mien.

Elle m'a promis de prendre soin de Capsule.

Elle m'a embrassée encore et encore.

"Attends, maman, on va faire un bisou qui dure longtemps!"

Je lui ai fait signe jusqu'à ce que la voiture disparaisse au coin de la rue.

Puis, je suis montée prendre possession de cet appartement gracieusement mis à ma disposition.

Mes yeux sont cernés, gonflés et tout en moi, corps et esprit, aspire au repos.

Les draps propres d'un lit confortable me font de l'oeil.

"Laisse-toi tenter... on sent bon, il fait calme, il fait sombre, viens te poser..."

Pourtant, je reste debout dans la pénombre, le regard perdu.

Mon thé refroidit, je n'y ai pas touché.

A la fatigue s'ajoute une tristesse insondable, glaçante.

Je donnerais tout pour rentrer à la maison, la regarder dormir et m'allonger à ses côtés.

Les baffes, les coups de genoux dans les côtes, les pieds dans le dos, même pas peur!

J'aurais mon nez dans son cou doux et j'aspirerais à plein poumon ce parfum de Poule à poils auquel je me shoote depuis 5 ans.

Je ne fermerais sans doute pas l'oeil de la nuit.

Je serais sûrement d'une humeur de dogue le lendemain...

Mais là, maintenant, tout me paraît indésirable si ça ne me permet pas de tendre la main et de la poser sur son petit corps tout chaud.

A peine deux heures et elle me manque à en crever.

Est-ce qu'on s'habitue un jour à cette absence?

 

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Alix


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