21 Février 2014
Quand j'ai entrepris mon Projet 52 en février de l'an dernier, je n'avais pas vraiment mesuré tout ce que cela impliquait. Comme pour la plupart de mes décisions, j'ai pris celle-ci à l'emporte-pièce. Ce n'est qu'ensuite, une fois le projet initié, que j'ai pris le temps d'y réfléchir. On prétend que l'on apprend de ses erreurs... je l'espère.
Au final, une collection de photos qui, en grande majorité, me rappelle d'excellents souvenirs. Des looks tantôt sages, tantôt farfelus, tantôt monochromes, tantôt multicolores, maladroits car inappropriés, ratés car trop étudiés, marquants de simplicité ou au twist subtilement dosé. Bref, les multiples facettes de ma personnalité sont là toutes représentées. Et on se demande pourquoi j'ai du mal à m'auto-gérer. J'ai opté pour une classification par thème, mais, sur chaque photo, un "smiley" vous indiquera mon sentiment par rapport à l'aspect général du look ainsi que son appartenance au domaine de mes goûts. Ou pas.
Au début principalement, il y eut les jours sans... Affligeantes de gaucherie ou à l'immobilisme statuesque inquiétant, les poses ne sont pas ce qu'il y a de plus réussi dans ces clichés. Au niveau des associations de vêtements, cela va de l'envie de hurler - aaah, ce bermu-short! - à la redécouverte d'une pièce au charme oublié, en passant par la confirmation que certaines, en ce qui me concerne, sont difficilement combinables voire carrément importables. Même si je les aime beaucoup, n'est-ce pas, jolies robes?
Au cours des semaines, le Projet 52 est devenu un habitué du week-end en cela qu'il s'est mis à rapporter nos périples et escapades intra et extra muros. Les maritimes vous ont fait découvrir notre quartier. Longeant le canal, hostile de premier abord, il se révèle charmant quand on lui montre patte blanche. Et puis, le quartier avoisinant dit de Sainte-Catherine, riche en histoire et en crustacés puisqu'il s'agit de l'ancien port de Bruxelles. Dans l'ensemble, la pioche fut plutôt bonne, pas de faute de goût impardonnable - même si cette affirmation n'engage que moi. Un vrai coup de coeur pour la pantalon en velours et le paletot turquoise que je n'avais pas vraiment éprouvé en les achetant. Comme quoi, les achats impulsifs peuvent aussi se révéler positifs. Je me tâte un peu quant au pull filet à morue et à la veste crème. Je remets notre avenir commun en question... Quant à mon gros gilet que j'adore, c'était la première fois que je le voyais porté et les 10 kilos dont il semble me lester l'abdomen me titillent légèrement l'ego. Ouuuh, vaine et superficielle que je suis!
Les bucoliques vous ont emmenés loin de l'agitation citadine vous oxygéner les poumons au coeur d'une nature flamboyante. Ce sont mes clichés préférés car pas du tout posés (exception faite du 36, 37, 38 & 39). Je suis en famille, évoluant dans un environnement serein et je remarque à peine l'homme qui mitraille. Si le projet n'avait été constitué que de clichés de ce genre, je l'aurais considéré comme brillamment réussi! J'émets un doute sur la cape qui, depuis cette prise de vue, n'a plus servi et sur le coupe-vent car... en fait, je n'aime pas le mauve, sous toutes ses déclinaisons, du lilas au violet. Pourquoi l'avoir acheté, alors? Ben oui, pourquoi, dites-moi! Cela dit, il est pratique... Quant aux bottines, je me suis jurée de ne plus les porter avec des bas clairs. Elles réussissent l'exploit de donner un aspect boudiné aux appendices qui m'ont valu, de la part de mes camarades de classe, d'être comparée à Oscar, le squelette du labo de biologie. Mon corps possède des éléments gras ou gros, voire gras et gros, mais pas mes jambes, ah non, pas mes jambes! Aujourd'hui, je revendique mon doux sobriquet de sauterelle! Notez que l'aspect enflé ne se remarque pas sur la photo. C'est que le profil passe bien.
Les culturels, quant à eux, portent un titre bien pompeux puisqu'ils n'avaient d'autre objectif, excepté celui de présenter les vêtements, que d'illustrer nos sorties à caractère éducatif. Pour la Poule, éponge à nouveautés, et pour nous qui avons réalisé qu'à tout ce que nous ne connaissions pas s'ajoutait tout ce que nous avions déjà oublié... Dans la catégorie trop court, je nomme le pantalon en tweed et le pull en laine vert sapin. La faute à mes appendices, encore eux, supérieurs ET inférieurs extrêmement longs. Dit comme ça, c'est assez rébarbatif... Bref, ils rejoindront donc le vide-dressing de l'hiver prochain. A regret. Le reste: j'adore et je garde précieusement. Et je porte régulièrement.
Il y eut des jours, nombreux, où l'envie de grève syndicale a été très forte, mais a pu être réprimée. Et puis il y eut ceux où cette envie fut la plus forte, ceux qui doivent leur existence à la Poule. Un sweat rétréci trop petit pour maman? Zou, on le file à la Poule. Une fatigue intense paralysant les zygomatiques? Zou, une bêtise de la Poule et ça repart. Une mauvaise nuit et la tronche jusque par terre qui va de paire? Et hop, c'est la Poule qu'on met face à l'objectif. Une pose idiote non assumée? Avec une Poule, la pose devient crédible. Cet animal est magique!
Il y eut aussi les WTF - j'encourage quiconque ne sait pas ce que WTF signifie à le googler, quoi que les images parlent d'elles-mêmes. Crise d'épilepsie, absorption de substances illicites, inhalation de gaz toxique... rien n'explique quelle mouche m'a piquée au moment de prendre ces clichés. Rien ou tout à la fois, en fait. Mais ce n'est rien comparé au choc anaphylactique dont je suis victime dès que mes yeux se posent sur mon tout premier look: celui à la veste fleurie. Mauvais goût, sors de ce corps!! Quant à la jupe faiseuse de gros Q, elle est passée sur le billard pour une importante liposuscion. L'opération a été un succès. Enfin, deux tenues sont devenues des classiques. Je vous laisse deviner lesquelles...
J'ai vendu: la veste fleurie et les boots bicolores - En vente: le slim délavé - Je garde: le pull graou
Catégorie spéciale pour le Mega WTF. Mais pourquoi Flaminou m'a-t-il laissé sortir accoutrée de cette manière? Ou plutôt, puisqu'il faut assumer la responsabilité de ses actes, même les plus fous: mais qu'est-ce qui m'a pris d'endosser un look de cow-pélerisorcitane hippie*? Ce sont les regards mi-moqueurs mi-atterrés des gens que j'ai croisés qui m'ont mis la puce à l'oreille. Les photos n'ont fait que confirmer le drame pressenti. Ma seule excuse: j'avais froid. Très froid. Je ne suis pas rancunière, je garde chaque pièce, mais toute nouvelle rencontre leur est interdite. Ad vitam eternam.
Etant d'un naturel particulièrement distrait, il m'est arrivé d'oublier de prendre des photos destinées au projet en cours et d'en utiliser qui étaient censées rester privées. Ce sont les imprévus. Leur contenu convient à tout public - contrairement à la photo précedente, oui, oui, j'ai bien compris. Par contre, concerne la première partie, ils n'éveillent pas grand-chose chez moi comme émotion. Les chaussures sont décidément trop bizarres et ne me correspondent pas. J'ai donc décidé qu'elles rejoindraient le vide-dressing de printemps. Les deux autres tenues sont des classiques. Surtout la deuxième, oui, j'avoue... Rien ne remplace le confort du jeans et des bottes de moto! Côté esthétique, bien entendu, il y a matière à discussions virulentes.
Et enfin, il y a l'outsider, l'extra-terrestre, le hors-catégorie, l'incompris, l'absurde. Il est beau, il est chaud, insensé et insolent. A l'image de la veste qu'il présente et que je garde précieusement. Il ne fait rire que moi? J'ai déjà ça...
Ce fut long et douloureux, mais nous voici arrivés au terme. J'espère que cette petite rétrospective vous aura fait sourire autant qu'elle m'a fait travailler et je vous promets encore deux billets axés sur ce Projet 52 qui aura, décidément, été une source d'inspiration intarissable. Mais on ne s'en lasse pas, n'est-ce pas?
N'est-ce pas??
*je vous fais l'affront d'expliquer? Nooon, dites...
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