30 Avril 2013
Je sais, je vous rabâche régulièrement les oreilles avec les Midinettes – j’y retourne bientôt d’ailleurs, ça vous intéresse ? Leur rôle ne s’est pas limité à confirmer ma passion naissante pour la couture. Elles m’ont également permis de rencontrer un chouette hibou fan de jolis tissus : le Hibou sur le Fil.
- Qui se cache derrière le Hibou ?
Argh, j’ai du mal à parler de moi. Disons que je m’appelle Cécile, je suis maman, auto-entrepreneuse soutenue par son homme et par quelques amies d’exception. Que je rêve de pouvoir concilier un jour vie de famille avec ma vie d’indépendante et avec mon cerveau qui déborde d’idées… Tout ça dans une maison qui est déjà décorée dans ma tête.
- Quand l’e-shop du Hibou sur le Fil a-t-il été inauguré ?
Le 26 janvier 2012.
NB : avec un peu de retard, mais chhhhttt, un chouette concours est d’ailleurs organisé sur le blog du hibou pour fêter ça !
- Quel accueil lui a-t-il été réservé ?
Plutôt positif. Tout le monde ne cesse de me complimenter car on le trouve plutôt joli et bien foutu. En un an, les commandes se sont multipliées et j’ai des nouvelles clientes de France et de Belgique (et même parfois de bien loin dans le monde !) quasiment tous les jours.
- De ta formation de romaniste/logopède à la création du Hibou, la transition est née de la frustration de ne pas trouver sur le marché les tissus correspondant à tes envies… concrètement, quel a été le parcours, quelles démarches as-tu accomplies ? As-tu rencontré beaucoup d’obstacles ?
Pfiou, alors là, j’espère que je vais réussir à résumer la situation. En gros, j’ai bossé comme correctrice, caissière dans un supermarché et aussi comme journaliste, mon dernier vrai boulot d’employée. Le jour où je me suis fait virer sans scrupule, je me suis rendue à l’évidence : je n’aimais pas ce boulot, il ne me convenait pas. Je voulais faire quelque chose pour moi avant tout et pouvoir gérer mon temps. S’en est suivi une période difficile durant laquelle je ne savais vraiment pas quoi faire de ma vie professionnelle. Et puis l’idée du Hibou est née un jour. J’ai alors dû me rebooster. J’ai suivi un coaching perso en réorientation professionnelle et une formation en Self-leadership. Puis, enfin, une dernière formation à Louvain-la-Neuve chez Féminin PME. J’étais entourée de 15 autres nanas qui portaient toutes un projet. Là, j’ai bénéficié du soutien des intervenants qui ont cru en moi. Après, j’ai tenté de bénéficier d’aides diverses mais sans succès. C’était une perte de temps, entre les dossiers qu’il faut rentrer et les délais d’attente pendant lesquels on t’interdit de bosser !!!! J’en garde un goût amer parce que j’ai dû me débrouiller toute seule financièrement. Cela dit, j’ai quand même réussi à décrocher un petit prêt dans une banque traditionnelle. Mais en même temps, je suis encore plus fière de ce que j’ai accompli !
- Dans ton à propos, tu mentionnes aussi une envie de changer de vie que beaucoup d’entre nous connaissent. Comment es-tu passée de l’envie à l’action ?
J’ai rencontré un homme extraordinaire, d’abord, qui m’a vraiment soutenue (et me soutient encore tous les jours d’ailleurs) et qui m’a encouragée à faire quelque chose qui me correspond davantage que bosser dans un bureau avec des collègues incompétents et très peu de reconnaissance à la clé. Et puis, j’avais l’envie de fonder une famille aussi. Je me voyais mal bosser full time loin de chez moi, à pester dans les embouteillages matin et soir et profiter à peine de mon chez moi.
- Comment as-tu découvert les tissus américains ? T’a-t-il été facile de te fournir en Belgique ?
J’ai découvert ces tissus grâce à ma sœur qui vit désormais en Californie. C’est au cours d’une de mes visites chez elle que je me suis aperçue que les américains étaient à un stade avancé en ce qui concerne les loisirs créatifs et donc la couture. Tellement de créativité et de fabricants… Par contre, trouver des fournisseurs en Europe, pas évident, non !
- Tu sembles attacher énormément d’importance à la qualité des tissus ?
Oui, évidemment. Le plaisir de réaliser quelque chose de ses propres mains est selon moi très lié à l’utilisation de matières de qualité et originales.
- Que réponds-tu aux gens qui te font remarquer que ces tissus sont plus chers que d’autres, en vente, par exemple, dans les grandes enseignes ?
Que le rapport qualité/prix est vraiment convenable et qu’un tissu qui déteint, qui rétrécit ou qui est trop raide n’est
pas agréable à coudre, à toucher ou à porter.
- J’ai découvert le Hibou via les Midinettes chez qui tu as organisé une vente privée fin de l’année dernière. Les connaissais-tu avant de te lancer ou les as-tu contactées, elles et d’autres exerçant dans le même secteur (je pense à Sew&so à Rixensart), suite au lancement de ton projet ?
Je les ai suivies depuis le début de leur projet via une étude de marché qu’elles avaient lancée et à laquelle j’avais répondu. Et si je me souviens bien c’est via une fille qui avait suivi avec moi la formation en Self-leadership il y a maintenant 2 ans.
- A part tes collaborations dans le cadre de ventes privées, collabores-tu avec d’autres personnes ou sociétés (artisans, créateurs…) ?
Non, malheureusement. J’aimerais beaucoup, mais ce n’est pas facile, surtout avec les françaises, je trouve, qui sont en général très frileuses de collaborations quelconques. J’aimerais collaborer avec une amie qui confectionne avec mes tissus des merveilles pour des listes de naissance. Mais ce n’est pas son activité principale et je sais que ça demande beaucoup de temps…
- Tu m’as dit être maman toi aussi. Utilises-tu tes tissus pour créer toi-même des vêtements, accessoires, doudous etc. pour ton petit bout ?
Je pensais pouvoir coudre pour mon petit garçon mais je manque cruellement de temps. Je lui ai quand même confectionné un
tour de lit et un sac de couchage dont je suis très fière ;-)
- Quelles sont tes relations avec ta clientèle ? J’imagine qu’il y a une véritable relation de confiance qui s’installe avec le temps ?
Oui, plutôt. Mes clientes fidèles n’hésitent pas à passer chez moi ou à me faire des demandes particulières. Les rencontrer, c’est toujours un chouette moment. On a souvent des points communs, des affinités ou des bons plans couture à échanger.
- C’est Gaëlle Grisard qui a dessiné ton logo. L’as-tu également rencontrée via ton projet ou connaissais-tu déjà son travail ? As-tu participé à l’élaboration du Hibou ou as-tu laissé libre cours à son imagination ?
Je la connaissais via une très bonne amie. Je trouve son travail très subtil et particulier. Si vous voulez en voir plus, n’hésitez pas à aller voir son blog. Pour le hibou, on a bossé en étroite collaboration. En général, mes idées sont très précises mais j’ai du mal à les exprimer et encore moins à les suggérer. Un de mes plus grands regrets est de ne pas savoir dessiner même de petites choses.
- Question purement technique : qui est le designer de ton site ? Il est magnifique…
Merciiii! Figure-toi que c’est mon compagnon et moi qui l’avons conçu. Les idées venant de moi et la programmation de lui. C’est un travail de titan et sincèrement, sans lui, je n’y serais jamais arrivée. D’une part, par manque d’argent et, d’autre part, parce qu’il a suivi à la lettre toutes mes exigences. Ce qui n’aurait pu être possible avec un consultant.
- Des projets pour 2013 ? Que peut-on te souhaiter pour les années à venir ?
De pouvoir vivre du hibou, ce qui n’est pas encore le cas malheureusement. De rencontrer encore plein de super personnes. De proposer encore et toujours des tissus d’exception. De faire partager ma passion via des projets que j’ai en tête…
- Si je te demande de vendre moins de beaux tissus à l’avenir car à chaque passage sur ton e-shop, mon panier d’envies déborde…que me réponds-tu ?
Que je ne suis pas encore entièrement satisfaite de mon assortiment et que je compte bien faire exploser ton panier d’envies dans les prochains mois et les prochaines années!
Moi, ça me parle, les gens passionnés, pas vous ? Surtout lorsque leur passion rencontre la mienne… Lors de ma
visite, j’ai eu l’occasion de jeter un œil sur le stock de tissus de Cécile. Impressionnant ! J’avais envie de tout toucher, tout déplier, tout piquer. Son dépôt est le genre
d’endroit que je cambriolerais avec bonheur si je n’étais pas la bonne mère de famille bien élevée que vous connaissez. Poupoule, qui m’accompagnait et qui, comme chez les Petits Filous, s’est allègrement débarrassée de
ses effets dès le seuil franchi, avait les yeux qui brillaient face aux mille et un imprimés et couleurs.
Mon petit stock de tissus estampillés Hibou grandit lentement mais sûrement. Je suis d’ailleurs entrée en phase de création intensive grandement inspirée par ces tissus. Pour des raisons diverses, je ne peux pas vous montrer grand chose pour le moment, mais patience…dans les semaines qui viennent, je promets de vous en mettre plein les mirettes ! En attendant, quelques photos de mes derniers achats tissu et de créations pour lesquelles j’ai utilisé des tissus du Hibou sur le Fil.
Le dos du coussin Rosalie - une de mes premières réalisations non assistées, soyez indulgents! - est réalisé dans un tissu du Hibou.
Idem pour la petite robe que Poule pourra porter l'an prochain: un des premiers vêtements que j'ai cousus seule!
Donc, oui, j'ai l'intention de recoudre le biais avec un fil plus proche de sa teinte...et plus près du bord!!
N’hésitez pas à visiter le site et le blog de Cécile et à « liker » sa page Facebook car quelque chose me dit que vous aussi pourriez devenir complètement accros de ses tissus !
Et pour terminer en beauté et dans la bonne humeur, le bon plan: des tissus en réduction toute l’année sur le site, c’est ici!
Alors? Convaincu(e)s?
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