31 Janvier 2014
Le joli cartable de la rentrée n'aura pas fait long feu. La faute à qui? Pas à la Poule, plutôt soigneuse avec ses affaires - quand on ne lui pique elle ne les perd pas à l'école. La faute à maman, à sa distraction légendaire et à sa mauvaise manie d'être constamment impliquée dans 25 activités simultanées. La douce mélodie de la machine à laver m'ayant avertie que le cycle était terminé, j'ai ouvert la porte, sorti la masse de linge humide et l'ai fourrée sans la trier dans le séchoir pour avoir les mains libres. Le temps de préparer une autre machine - tout en répondant à la 6485ème question journalière de la chair de ma chair, faisant la conversation à mon autre chair par ascendance au téléphone, réchauffant le biberon et préparant mentalement le menu du repas du soir - et j'avais oublié que je n'avais pas trié le linge... Le plastique contenu dans les lanières du sac n'a pas survécu. Heureusement, il n'a pas fondu sur le reste, principalement des vêtements de Poule, sinon je me serais fait violemment remonter les bretelles! J'ai dû promettre à la victime de cette tragédie ménagère que je lui offrirais un nouveau sac la semaine suivante. "Un cartable rose!" Bof. "Avec des princesses!" Aaaargh. Mais comment refuser quand on vient de se rendre coupable d'une grosse bêtise? J'ai donc opiné du chef en laissant échapper un "mm mm", ce qui a l'art d'énerver la volaille.
La semaine suivante, armée de tout mon courage et flanquée de l'inspectrice de la bonne tenue des promesses maternelles, j'ai écumé l'Inno, le Club, Blokker et les tous les maroquiniers de la rue Neuve. En vain. Pas l'ombre d'un affreux cartable rose à princesses pailletées en vue. Youpie! Pas démontée, la Poule m'a dit "c'est rien, on va demain dans un autre magasin!" Et ce que Poule veut... En même temps, j'avoue que j'avais un peu honte à la laisser se rendre à l'école avec un cartable à la toile rétrécie, fripée et déchirée par (de nombreux) endroits. Sans parler des morceaux de plastique pendouillant que ses camarades s'amusaient à arracher au passage.
Le lendemain, donc, direction mon ancien quartier du Bailli et ses magasins parfois chérots, certes, mais de bon goût. Mon goût. Reparties sur les traces de feu le sac-à-dos qui n'aura vécu que 4 mois et demi, et, en ce qui me concerne, sûre de mon coup, on a poussé la porte de Zao. Déception! Le seul cartable que Thaïs aurait pu hisser sur son dos sans l'aide de poulies était joli, voui voui, mais à 65€, il pouvait l'être... A nouveau, je salue la maturité de ma progéniture qui, malgré son coup de coeur évident pour le "cartable à lapins qui font des jeux", n'a pas protesté quand je lui ai expliqué que l'objet de son affection étant un peu onéreux pour ma maigre bourse, on allait jeter un coup d'oeil ailleurs. Nous nous sommes alors rendues à l'endroit par lequel nous aurions dû commencer: la Boutique de Caroline. La porte à peine franchie, j'ai perçu des signaux sur ma droite. Ils émanaient d'un sac à dos rose, mais pas cul-cul, garni de jolies fillettes pouvant faire office de princesses, qui, de toute évidence, attendait que la Poule le chope, lui et son tout petit prix soldé. 16€ pour exaucer un voeu, c'est-y pas merveilleux? Mon âme est en paix.
La Boutique de Caroline, rue de l'Amazone 27, 1050 Bruxelles - Tél. 02/537.30.03 - Page FB.
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