24 Octobre 2013
Cette 3ème semaine d’abstinence fut celle du contrecoup.
Exit cette sensation exquise de digestion facile et place à son dérangeant opposé. Si, ne buvant plus, je mangeais moins – il paraît que l’alcool donne envie de grignoter – des nausées récurrentes ont encore fait chuter mon appétit, cette semaine. Côté poids, par contre, aucun effet, je reste à moins 1 kilo. Sans doute est-ce là la conséquence du phénomène étrange dont je suis victime depuis le début de ce défi: je mange moins, voire beaucoup moins, certes, mais plus sucré. J’ai même subi de véritables fringales, des envies de sucres irrépressibles, que seul un biscuit dégoulinant de choco sans huile de palme – oui, je suis redondante – pouvait assouvir. Or, je suis plutôt du genre salé habituellement. La dernière fois qu’une telle envie m’a fait avaler deux tubes de lait concentré sucré coup sur coup, une Poule squattait mon abdomen. De ce côté, je vous assure qu’il n’y a rien à signaler. Alors, de la nausée ou de la crise qui ressemble à de l’hypoglycémie réactionnelle, laquelle est la cause? Et laquelle est la conséquence? Et surtout, est-ce que l’alcool ou son absence ont quelque chose à voir dans tout ça? Les nausées se sont quand-même un peu calmées ces derniers jours. A surveiller, donc.
Niveau sommeil, je fais toujours mes nuits, mais là aussi contrecoup car le vélo qui occupe de manière illégitime mon cerveau s’est remis en route. En d’autres termes, il me faut DES HEURES pour trouver le sommeil!!! Rhââââ!!! Sinon, du positif quand-même, puisque la disparition des ballonnements et la sensation d’être moins… flasque? se confirment. Côté visage, je n’ai remarqué aucun changement par rapport à la semaine dernière. L’homme maintient que mes rougeurs se sont atténuées, moi, je maintiens qu’elles sont toujours présentes à l’identique. Mais on s’aime encore, rassurez-vous. Idem pour les gonflements, ils restent beaucoup moins visibles qu’en début de parcours. De même, si, sur les photos, l’effet semble inverse, mon visage dans son ensemble demeure plus émacié aujourd’hui qu’il y a trois semaines. J’ai même l’impression que mon double menton – ou le gras du dessous de menton, appelez ça comme vous voulez – s’est très subtilement résorbé. Mais pas de quoi apparaître dans le Guinness – aaah, une bonne Guinness – Book des records.
La tentation, parlons-en! Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’exprimer le souhait d’une bonne bière le soir devant la
télé, cette semaine. J’ai même fait part à Flaminou de mon envie d’agrémenter notre bar inexistant d’une bouteille de Drambuie, chose étrange pour quelqu’un qui ne boit pas de whisky… A
vrai dire, je remarque que ce sont des automatismes plus que de véritables envies. On est formatés, on suit le troupeau – en l’occurrence, pour le whisky, c’est une pub qui m’a mis l’alcool à la
bouche – ou nos habitudes, peu importe, sans vraiment se concentrer sur le plus important: notre désir profond. Mon abstinence m’a obligée à faire ce qu’on ne fait généralement pas: creuser un
peu plus loin. Je me suis simplement posé la question suivante: en ai-je foncièrement envie? Et, hocus pocus, l’envie a disparu!
J’appréhendais la soirée de samedi. Flaminou et moi recevions de grands buveurs la famille. Le genre de soirée où,
autour de bonnes bouteilles de vin, on évoque, la bouche de plus en plus pâteuse, des souvenirs jusque tard dans la nuit… Pas cette fois, en ce qui me concerne, car ma soirée, je l’ai passée à
l’eau pétillante et au sirop de violette. L’envie de goûter le vin capiteux que servait l’homme m’a bien traversée, mais renifler le divin breuvage fut suffisant pour l’assouvir. Tant mieux. La
facilité avec laquelle je tiens le coup m’épate malgré tout. En toute honnêteté, je pensais craquer à un moment donné, me laisser aller à une gorgée salvatrice, mais rien de tout cela. En fait,
plus j’avance, plus ce défi me semble simple. Je l’assimile à l’interprétation d’un rôle. Un rôle auquel j’ai fini par m’identifier tant il me convient. Reste à voir comment
je gèrerai l’après-défi, lorsqu’il me sera à nouveau permis de donner libre cours à mes désirs alcoolisés… Plus que 8 jours…
PS: pas de changement, pas de photo... (j'admets, c'est facile)
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