16 Octobre 2013
Me voici parvenue à mi-parcours de mon odyssée sans alcool... Aucun bouleversement à l'horizon, mais la confirmation des impressions apparues en filigrane la semaine dernière. Mes yeux, et ma figure dans son ensemble, sont sans conteste moins gonflés au réveil. Révolue l'époque de la tronche de pancake fendu! Soit. De même, la sensation d'être moins ballonnée se concrétise en chiffres: moins 1 kilo depuis le début de l'aventure. Et pourtant, je mange. Dans la même veine, ma taille et mon ventre semblent plus fermes. La cure sans Chimay serait-elle plus efficace que toutes les crèmes hors de prix pour retrouver ventre plat et taille de guêpe? A suivre... Je précise quand-même que je ne me suis pas remise au sport, mais voilà un sujet prometteur pour un prochain challenge de 31 jours. Surtout pour une allergique à l'exercice physique de mon espèce.
Parmi les autres effets secondaires de l'abstinence, on notera un endormissement aisé, ce qui jusqu'à aujourd'hui relevait du domaine du fantasme, et un sommeil de bébé qui perdure. Selon l'homme, mon teint est plus égal, plus lumineux et mes rougeurs se sont estompées de façon significative. Ces observations sont-elles le fruit d'une objectivité sans faille ou de l'amuuur qui rend aveugle? A vrai dire, j'ai du mal à me prononcer. L'amélioration est trop discrète pour que je la remarque. Je tiens cependant tout cela à l'oeil. Une bonne nouvelle pour terminer cette énumération, le bourgeonnement intempestif dont j'ai été victime la semaine dernière a cessé! Je n'irais pas jusqu'à vous prétendre que j'ai retrouvé une peau de bébé, mais je peux à nouveau sortir sans une triple couche de camouflage. Une deuxième raison de me sentir plus légère...
Sinon, au niveau des tentations - qui, entre la victoire des Diables Rouges, le dîner chez mon frangin et la réception chez ma chère marraine, furent nombreuses - j'affiche fièrement un 10/10 au tableau de la résistance. J'ai fêté la troisième mi-temps à la tisane, ce que je me permets de qualifier de très rock 'n roll, et j'ai stoïquement refermé la porte du frigo de mon frérot sur les 75cl de Chimay bleue qui m'y faisaient de l'oeil pour me rabattre sur un ice tea bien frappé. 75cl, quoi! Je ne savais même pas que ça existait. Cette vision plus qu'alléchante n'est pas tombée dans l'oeil d'un...euh, sourd? Bref, ma plus grande victoire reste quand-même d'avoir ignoré le lancinant appel du champagne pour clôturer le week-end à la San Pellegrino. Puis d'avoir snobé l'excellent vin rouge de mon oncle dont la cave en ferait saliver plus d'un, moi comprise. Etre invité chez lui et ne pas goûter à ses excellents vins relève du domaine du sacrilège. Je plaide coupable, mais travaille déjà sur ma réinsertion: gentil tonton m'a promis que je pourrais me rattraper plus tard...
Au rayon des remarques et questions, cette semaine, et dans le désordre, j'ai entendu: arrêter de boire, quelle drôle d'idée! - Tu buvais tant que ça? - Et comment tu te sens? - Et donc, le 1er novembre, grosse murge, alors! Mes réponses, dans l'ordre, furent: j'en conclus que tu bois plus que de raison... - Non. - Très bien, merci! - Pas forcément... Sinon, quelques personnes m'ont fait remarqué que j'étais "très blanche". Hé bien, figurez-vous que je suis née comme ça. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec mon voisin qui, lui, est noir et il m'a avoué que c'était également de naissance... Les êtres humains naissent avec différentes carnations, une découverte récente des chercheurs du FNRS sponsorisée par Chimay. Donc, oui, je suis blanche, je suis même excessivement pâle, limite verdâtre au coeur de l'hiver. Alors, le fait de me prendre en photo sans une once de maquillage sur la face sous une lumière blafarde ne me rend pas justice. Mais puisque les longues expositions au soleil m'ennuient autant qu'elles me laissent la peau dans un piteux état, que je possède aujourd'hui assez de jugeote pour éviter de ruiner mon capital santé et vider mon porte-feuille dans des séances bi-hebdomadaires de banc solaire (il me faut au moins ça pour passer du blanc Dash au beige clair), que la teinte orangée que prennent les auto-bronzants sur peau très claire me fait ressembler à la petite soeur de Casimir, les pois en moins, et que j'ai appris il y a longtemps que le rôle du fond de teint n'est pas de foncer le teint mais de l'unifier, j'ai décidé d'arrêter d'en vouloir à ma mère de ne pas m'avoir transmis ses gênes méditerranéens et d'accepter ma peau telle qu'elle m'a été donnée. J'en prends soin tout en respectant sa nature fragile. Je profite d'ailleurs de cet intermède cutané pour adresser un gigantesque pied de nez - bien que mon envie profonde soit d'un ordre plus vulgaire- aux simples d'esprit qui préconisent encore un bronzage à outrance et, si possible, permanent comme prérequis pour pénétrer la sphère très fermée des gens beaux et séduisants. A mon sens, pour l'être, beau et séduisant, il faut avant tout se sentir tel, en plus d'être bien dans sa peau, dans son type de peau, et vivre en accord avec ses valeurs. Puis, comprendre que la vie ne se réduit pas à si peu et qu'atteindre le bonheur est un chouïa plus compliqué que ça... Cela dit, sur le cliché de cette semaine, j'ai quand-même meilleure mine que sur les précédents...
Cette semaine, j'ai l'oeil vif, le teint glowy et le poil qui brille... Y a du progrès!
Le récapitulatif, d'Edward Cullens à un mammifère à sang chaud:
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