3 Novembre 2013
Mon silence en a intrigué plus d'un(e)... "Alors, tu as tenu le coup?" "Tu ne dis rien, t'as craqué?" "Tu ne donnes plus de nouvelles, tu as réussi?"
La réponse est OUI!
Je l'ai fait.
Un mois complet sans une goutte d'alcool. Un exploit qui ne s'arrête pas là car quand le terme est arrivé, j'aurais honnêtement pu prolonger. Le manque ne m'a pas torturée. je n'ai pas ressenti l'impression de devoir le gérer. Les envies venaient et repartaient naturellement. Et, pour répondre à une question qui m'a été posée il y a deux semaines, je n'ai pas bu plus que de raison le 1er novembre. Flaminou, la Poule et moi nous sommes commandé un succulent dîner indien et, pour marquer la fin du défi, l'homme a ouvert une bouteille d'un vin rouge très corsé comme je les aime. Après le premier verre, je chantais. Après le deuxième, je dormais. Le lendemain, je me suis réveillée la bouche pâteuse et submergée par la désagréable sensation d'avoir bu comme un trou. J'avais oublié à quel point une gueule de bois, puisque c'est apparemment ce dont il s'agissait, pouvait être pénible...
Cela ne m'a pas empêchée de succomber au doux chant de ma sirène la Chimay Bleue, le jour suivant, et, OMG!, l'avalanche de sensations! Plus jouissif qu'un triple Banana Split après une cure de sachets protéinés et plus saisissant que l'accélération d'une Porsche sur autoroute après une reandonnée en 2CV, le premier contact de mon palais avec ma fée bleue fut une révélation, une redécouverte, la confirmation de mes sentiments à son égard. La goûter à nouveau fut comme retrouver le confort de mon lit douillet après un mois de camping à la belle étoile. J'en ai savouré pleinement chaque gorgée. Puis, nous avons eu une petite discussion, elle et moi. Je lui ai fait la promesse que notre beau roman d'amitié durerait toute la vie, mais je lui ai expliqué qu'afin de le sauvegarder et de profiter totalement de chacune de nos rencontres, on se verrait dorénavant sur une base moins régulière. Son regard s'est brouillé - où était-ce la condensation sur le verre? - puis elle a opiné du chef (puisque je vous le dis). Je pense qu'elle a compris que ma démarche n'avait pour objectif que notre bien à toutes les deux: poser des bases plus saines, plus matures à notre relation.
C'est beau, non?
Sinon, je vais bien. Mon évolution est certainement moins spectaculaire que celle de ma consoeur, mais, avec tout le respect que je lui dois, je partais de moins loin aussi... En quelques mots, la tendance perte de poids s'est confirmée avec moins 2 kilos au compteur en fin de parcours et un ventre plat plat plat (reste à le muscler, una utre défi). Ce qui semble logique quand on remplace la bière par de la tisane qui, elle, ne cause aucune fringale. Dégonflement généralisé puisqu'au niveau du visage, la différence se confirme également. Après quelques troubles subits la semaine dernière, l'endormissement est à nouveau aisé et les nuits complètes. Même si au niveau des rougeurs, je ne vois pas le changement quasi radical dont fait mention l'homme, je remarque tout de même, au vu des photos, que j'ai le teint beaucoup moins brouillé, plus lumineux. Je note également qu'au fil des semaines, je suis plus à l'aise devant l'objectif. Rien que pour ça, le défi en valait la chandelle. Se mettre à nu, s'exposer sans artifice c'est se soumettre, sans défense, au feu des critiques, mais qu'est-ce que ça décoince, nom d'un p'tit bonhomme, qu'est-ce que ça fait du bien! Exit les complexes, je suis comme je suis, tout le monde m'a vue au naturel. La gêne, la peur de décevoir, de ne pas correspondre à l'image que je donne ou aux images furtives publiées à l'occasion sur ce blog, s'est envolée. C'est un fardeau de moins sur mes frêles épaules. Voilà peut-être la signification figurée de ma perte de poids.
Et à l'avenir? En ce qui concerne l'alcool, mon intention est de continuer à me modérer. Pas d'interdiction, mais un contrôle voulu et non subi. Ce qui a bien fonctionné dans mon cas était, lorsqu'une envie se pointait, de me demander "en ai-je VRAIMENT envie?" Si l'envie est réelle, elle subsiste. Sinon, dans la plupart des cas, elle disparaît dans l'instant. Cela me convient. J'ai trouvé un réel confort dans l'abstinence, physique et mental. Mieux encore, j'y ai trouvé la source d'une satisfaction que je n'éprouve que trop rarement: l'auto-satisfaction. J'ai pu me regarder dans le miroir, droit dans les yeux, et me féliciter. En cette période de ma vie que je qualifierais de trouble, j'avais besoin de me prouver que j'étais capable d'accomplir quelque chose, de faire preuve de volonté. Mon défi réussi, je suis allée pêcher tout au fond de moi cet ego minuscule, aussi peureux qu'un jeune animal abandonné, et je l'ai caressé dans le sens du poil en lui murmurant des mots doux. Il s'est mis à ronronner et a gagné en confiance.
Dans l'ensemble, ce défi de 31 jours m'a beaucoup plue. Le timing est parfait: pas assez long pour être décourageant, mais pas trop court pour permettre à des changements d'avoir lieu, à de nouvelles habitudes à se frayer un chemin. J'ai d'ailleurs en tête d'autres formules que je ne manquerai de mettre en oeuvre dans les mois à venir...
Juste encore un petit mot: un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui m'ont soutenue!! A vous, maintenant, de prendre la
relève!
Evolution en 4 semaines ou comment revenir à la vie...
(passé le cap de l'hécatombe de la 2ème semaine, ça va heureusement beaucoup mieux!)
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