Depuis toujours, les chiffons, j’aime ça…

Petite, je raffolais de rubans, dentelles et paillettes de toutes les tailles et de toutes les couleurs, même si je marquais une préférence assez tranchée pour le rose dans toutes ses déclinaisons. Plus un vêtement était froufroutant, plus il avait de chances de grimper au sommet de mon échelle d’appréciation. Barbara Cartland était à mes yeux, et à égalité avec Barbie, la femme la mieux habillée de la planète. Mon passe-temps favori consistait à fouiller dans la vieille malle que ma grand-mère approvisionnait régulièrement en vieux vêtements et bouts de tissu dont je faisais d’improbables créations. Sans parler des vêtements retrouvés au grenier qui ressuscitaient la magie des décennies révolues, de ceux, passés de mode, que ma marraine, grande consommatrice et sans doute initiatrice de mon addiction, me léguaient et de ceux de maman que j’enfilais dès qu’elle avait le dos tourné.

Les années passant, j’eus le bon goût de faire évoluer mes préférences vers des modèles plus discrets, au grand dam de ma maman qui tente, encore aujourd’hui, à chaque séance de shopping de m’aiguiller vers des robes qu’enfant je n’aurais sans doute pas reniées…mais mon amour du chiffon, lui, ne se dissipa jamais. Je suis et je reste une mordue de fringues.

Thaïs, ma fidèle descendance, aussi. Littéralement. Ce qui, si je n’y prends garde, pourrait devenir une source importante de conflit. Qu’elle me chipe mes affaires, passe encore, mais qu’elle les mange, ah non !!!