17 Mars 2012
Mon coeur de maman est brisé!
Mes larmes noient mon visage!
Ma fille, ma vie, mon tout m'a dit "Da-da!*" en agitant la main. Elle m'a congédiée et s'est ruée dans les bras d'Yseult, notre babysitter.
Mon monde s'écroule, j'en perds mon latin, j'en inverse mes terminaisons...
Après tous les sacrifices que j'ai endurés pour elle, ma chair, mon sang me met à la porte tel un vulgaire colporteur! Ô rage, ô désespoir, ô monde cruel!
Cela dit, si je laisse un instant Calimero de côté, je dois admettre que cela m'a permis de profiter pleinement d'une soirée en amoureux...au resto? Non. Au Cinéma? Non (ça, je fais avec les copines, Flaminou et moi n'avons pas les mêmes goûts). Au théâtre? Non. Au concert? Aaaaaaaah...presque! Mon homme et moi-même avons eu l'immense plaisir d'être invités à une répétition de l'Orchestre Philarmonique d'Anvers - De Filharmonie, Royal Flemish Philharmonic. Nous nous sommes laissés bercer par les airs issus de La Damnation de Faust de Hector Berlioz.
Assister à une répétition est une expérience hors du commun, on voit le produit non fini, on est témoin du travail rapide et soigné des musiciens qui, sous la houlette du chef d'orchestre, rectifient leurs erreurs - quasi inaudibles pour des oreilles novices - et rejouent les mêmes notes jusqu'à atteindre la perfection exigée par the Conductor en l'espace de quelques minutes. Le chef d'orchestre attitré du Filharmonie est l'impressionnant Edo de Waart, un monsieur qui a la septantaine entamée, mais à qui l'on n'oserait déplaire tant son regard est vif et sa présence autoritaire. Au cours de sa longue carrière, il a été l'assistant de Leonard Bernstein - excusez du peu - et a dirigé le Milwaukee Symphony Orchestra ainsi que l'Orchestre Philharmonique de Hong Kong...ça laisse songeur...
A l'issue du concert, nous avons eu le privilège de discuter avec le directeur du Filharmonie, Hans Verbugt, un homme passionné et passionnant qui, en quelques phrases, ferait du rappeur hard core le plus teigneux un amoureux transi de musique classique.
En conclusion, cette merveilleuse soirée valait bien le camouflet infligé par ma Poule.
"Da-da!" Non, mais, je vais vous en montrer, moi, des Da-das, mademoiselle (oui, quand je suis outrée, je vouvoie)! En attendant, vous allez prendre exemple sur votre Tonton Pitou et me faire le plaisir de travailler "Frère Jacques" sur votre chenille musicale!
*Au revoir en langage gallinacéen
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