20 Septembre 2013
Je ne suis pas froussarde de nature. Cependant, trois choses bien spécifiques me hérissent les poils des bras et me titillent douloureusement l'échine: les clowns, les coques des grands bateaux et les représentations humaines et animales grandeur nature. Tordue? Je vous le concède volontiers.
(note: dans le billet sur le clown, je fais référence aux araignées et prises de sang, deux choses qui me dégoûtent profondément et avec lesquelles je préférerais éviter toute confrontation, mais ne sont en rien facteurs de terreur comme peuvent l'être les trois susnommés.)
Un de mes pires cauchemars, lors de la visite de musées, est de me retrouver nez à nez avec une armure, une épave, un mannequin ou une statue. Lors de notre visite récente au Musée du Masque de Binche, ce pire cauchemar est devenu une réalité.
Au début, ça allait, je crânais même un peu. Mannequins, certes, mais la beauté des costumes, plutôt gentiment inquiétants, tempérait largement mon angoisse... jusqu'à ce que j'arrive aux portes des costumes folkloriques est et sud-européens. A ma décharge, il faut préciser que même Mini-Flaminou n°2, peu prompt à laisser paraître ses appréhensions, a préféré sagement attendre sur le seuil la venue des renforts. En bref, j'ai effectué la visite accrochée soudée au bras de mon homme, qui avait interdiction formelle de tenter un quelconque éloignement, fut-il de quelques millimètres, et à la question de ma mère "pour 1 millions d'euros, est-ce que tu passerais la nuit dans cette salle, avec pour seule source de lumière une lampe de poche?" ma réponse a été clairement NON! Et je ne plaisantais pas.
La collection de ce musée, terreur mise à part, est tout simplement magnifique. Les costumes sont d'une beauté à couper le souffle. Certains véritablement effrayants, même pour qui ne souffre pas du même mal étrange que moi. La palme d'or revient à mes ancêtres sardes et à leurs costumes de bergers dont la simplicité austère ne les rend que plus sinistres encore. Le frisson fut exquis au point où la fin de l'exposition m'est apparue arriver trop vite. J'encourage donc grandement les administrateurs du musée à étoffer leur collection!
Et la Poule, dans tout ça? Oh, la Poule, vous savez... Elle a couru, bondi, tenté de toucher, dévisagé avec curiosité chaque personnage pour finalement s'exclamer, devant le plus monstrueux, "kijk mama, die is grappig!"* Voilà donc un point sur lequel elle ne me ressemble pas...
Les 5 photos qui suivent:
les Sardes ou l'horreur dans toute sa splendide simplicité rurale...
Je suis persuadée qu'un être de chair et de sang se cache sous ce masque de gauche. Vous avez vu l'éclat de ses yeux? Au secours!
*regarde maman, celui-ci est comique!
Envie d'y faire un tour cet hiver pour traumatiser mater vos monstres? Toutes les infos ici!
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