Dans les pas des femmes qui nous ont précédé...

Imaginez une seconde cette même scène, il y a plus de 30 ans. Cette femme n'est pas moi, c'est ma grand-mère. Et cette petite fille qui joue à ramasser des cailloux, c'est moi. Si j'étais mon aïeule, j'aurais les cheveux plus courts, des sandales plates et une clope au coin du bec. Et si Thaïs était moi, elle porterait des babies kickers blanches à bout perforé, un modèle dont j'ai vainement tenté de retrouver la trace.

Elle me manque, ma grand-mère. Ses idées farfelues, son coffre rempli de tissus, ses rafistolages, ses "koekebak" (crêpes en bruxellois), son violon, son rire tonitruant... Porter ses vêtements ne la fera certes pas revenir, ni ne comblera l'absence, mais je m'y sens bien. J'aime ce clin d'oeil au passé. Tout comme Poule semble apprécier porter mes petites robes. Alors, pourquoi s'en priver?

Poule et son nouvel amour: un nounours trouvé en brocante par son cousin.

Poule porte: une robe vintage années 70 m'ayant appartenu et des sandales de récup' Zara.

Je porte: une jupe cousue en dépit du bon sens par et pour ma grand-mère, un top en dentelle Paul&Joe sister, un gilet Soft Grey, mes habituelles lunettes Mer du Nord, un sac Abaco et des sandales Mellow Yellow qui, après avoir hiberné pendant des lustres, ne quittent plus mes petits petons. Eeeet mon pass Werchter autour du poignet!