1 Octobre 2019
Je suis une multi-récidiviste, une serial cutteress - coupeuse en série, donc - incurable. Un cas désespéré, inapaisable et invétéré... pour le plus grand plaisir de mes filles.
Une chemise en coton, motif classique vichy, rouge et blanc. Six ou sept euros chez Terre Factory. Je l'essaie, je vois bien que je n'ai pas l'air d'être née dedans, mais je l'embarque quand-même. Après tout, je vous l'ai dit, c'est un classique, un indémodable. En outre, elle appartient à la catégorie trop peu peuplée des chemises cintrées qui se ferment sans grimacer sur ma poitrine. Direction la maison.
Je la porte. Une fois. Toute la journée, je m'ausculte sur la moindre surface réfléchissante que je croise. Non, décidément, je ne suis pas née dedans. Et je ne mourrai pas dedans. Cette chemise - et sa petite soeur car on dirait que j'aime commettre mes erreurs par paire - finiront leur existence sur d'autres épaules. Celles de mes filles, par exemple.
Thaïs aime le rouge et le rouge le lui rend bien? Hop, c'est parti pour une blouse. Céleste aura droit à la bleue.
On ouvre les coutures, on fait du recto le verso et vice-versa. Je découds la poche et la recouds, agrémentée d'une bande de dentelle anglaise, sur le haut avant de la blouse, avant que je décide de diviser en deux parties. Une première, droite, ajustée qui inclut l'ouverture du col et les emmanchures et se termine sous poitrine. Une seconde, légèrement plissée pour créer du volume, qui vient s'insérer sous la première. Le dos, qui était l'avant de la chemise, reste simple, en une pièce.
Les manches de la chemise étaient de modèle 3/4. Or, ma Poule n'aime pas avoir les avant-bras dénudés lorsqu'il fait froid. "C'est ch..., ça remonte tout le temps quand on enfile son gilet!" Dans ce cas, je décide d'allonger chaque manche à l'aide d'un morceau de la même dentelle anglaise que celle qui orne la pochette. A nouveau, histoire de jouer un peu avec les volumes, ces rallonges sont légèrement plissées à la couture avec les manches et sont fendues sur le côté. J'y couds également les manchettes que j'ai, au préalable ajustées au tour de poignet de Thaïs. J'ai décousu les boutons d'origine, semblables à ceux du dos de la blouse. Pour les remplacer, ma Poulette a choisi deux boutons en plastique transparent reliéfé.
Pour la finition du col, j'ai repêché au fond de ma boîte à biais une chute blanche garnie d'une broderie ajourée. Celle-ci se marie parfaitement au vichy et à la dentelle.
Au final, cela donne une petite blouse au charme quelque peu british, vous ne trouvez pas?
Dites-moi donc comment vous la trouvez?
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