24 Avril 2019
Dire que je n'aime pas cuisiner est un doux euphémisme. En vrai, je déteste ça. Trouver des idées pour le diner quotidien est un calvaire. Je manque de l'envie, de la patience et de l'imagination nécessaires à accomplir cette corvée tâche. Soir après soir, je m'arrache les cheveux, souffle comme un boeuf et râle comme un cochon pour arriver à proposer aux habitants de la maisonnée une assiette variée.
Il faut dire que l'heure de la préparation du repas coïncide avec le retour de l'école et le pic d'énervement bien connu des mamans d'enfants en bas âge. Généralement, alors que je tente de cuire, et non pas brûler, quelque chose de mangeable et d'équilibré, je m'adonne également à une série d'activités connexes: accompagner Thaïs dans ses devoirs, lui faire répéter ses leçons, préparer le biberon, nourrir les animaux et, accessoirement, jouer au gendarme pour les empêcher de monter sur le plan de cuisine ou la table/de se monter les uns sur les autres dans le seul but de s'enquiquiner, jouer au portier aussi car leur envie de sortir ou rentrer ne se manifeste jamais de façon simultanée et la santé de nos portes dépend fortement de mon habilité à courir de l'une à l'autre en un temps record...
Et puis, il s'agit aussi de gérer bébé et son humeur du soir.
Elle veut son biberon, il est prêt, elle ne le veut plus, mais peut-être que si quand-même, quoique, pour verser du lait au sol ou sur les meubles et l'étaler avec les mains, alors, cependant, elle en boirait éventuellement une goutte aussi, à moins que courir après les animaux pour le leur balancer sur la tête soit beaucoup plus amusant... Le tout en criant, pleurnichant quand elle n'obtient pas ce qu'elle désire dans la seconde, réclamant mes bras puis réclamant de retourner "à ter'!" puis réclamant mes bras puis réclamant de ret...
Même scénario avec les chaussons, la gourde d'eau, le doudou... tout, en fait. C'est juste l'heure chiante.
Voilà donc le contexte dans lequel je cuisine le soir.
A vrai dire, si j'étais seule, je ne cuisinerais probablement pas. J'aime manger de bonnes choses, mais devoir quotidiennement préparer à manger à la même heure est pour moi une sorte de punition. De plus, je ne peux m'empêcher d'envisager toutes les choses que je pourrais mener à bien pendant ce temps perdu à faire la popote.
Et puis, parfois, venu d'on ne sait où, le génie des recettes innovantes et ragoûtantes s'insinue en moi et m'inspire...
Sans aucun plan établi, j'ai sorti les pavés de saumon fumé du congélateur vers 14h.
Vu qu'il faisait chaud, j'ai envisagé de les cuisiner en salade... avec des pâtes.
Sur le chemin de l'école, je me suis dit que je passerais avec les filles acheter en vitesse un citron, une botte d'aneth et un concombre. Il en restait 4, tout mous et fripés, je me suis rabattue sur des asperges vertes.
Ensuite, rien de plus simple:
- cuire les pâtes et les asperges et les laisser refroidir
- verser les pâtes refroidies dans un plat et les mélanger avec une cuillère d'huile d'olive et du fromage blanc
- couper le saumon et les asperges en petits morceaux, les ajouter aux pâtes
- étêter les tiges d'aneth et les ajouter également
- il me restait une demi-boîte de maïs de la veille qui a rejoint le plat
- saler, poivrer et bien mélanger
- servir avec un quart de citron... et, la touche de l'homme, un gressin au sésame
Eh bien, loin de moi l'énervante manie de me jeter des fleurs, mais là... c'était divin! Et vite préparé, ce qui m'a permis de vaquer à mes nombreuses tâches annexes - voir énumération plus haut, les devoirs, les animaux, le bébé etc - le coeur léger et la jambe leste - mais oui, bien sûr...
Je vous quitte donc en vous souhaitant un bon appétit et vous dis à bientôt avec un sujet dont je ne connais pas encore la teneur dont je peux, cependant, vous assurer qu'il n'aura rien à voir avec la cuisine. Le génie culinaire ne frappe jamais deux fois de suite.
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