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Elles, mon présent

Paradoxalement, c'est en donnant la vie pour la seconde fois que j'ai eu l'impression de devenir une meilleure maman pour mon aînée.

Malgré les trop fréquents "attends, chérie, je suis occupée", "plus tard, mon amour, je n'ai pas le temps", "quand j'aurai fini avec bébé", "tu peux demander à Jack?", "pas maintenant, Poulette...", "j'ai besoin d'un peu de temps pour moi", "non, chérie, je vais me reposer, Thaïs, on a eu une nuit difficile"...

Malgré toutes ces phrases que je préfèrerais ne jamais devoir prononcer, je suis plus disponible pour elle. Pas en termes de temps passé ensemble, sans doute, mais bien en termes de qualité de l'échange et de présence consciente lors de ces moments.

Quand je suis avec elle, j'y suis à 100%. Il n'y a que nous deux, l'une avec l'autre, l'une pour l'autre. Au point où je parviens à faire abstraction de l'environnement et de ce qui s'y trame.

Je me suis demandée si cette nouvelle capacité était le fruit de la culpabilité que je ressens à n'être plus aussi disponible que quand elle était fille unique... et puis, je me suis dit Qu'importe! Seul le résultat compte et le résultat en est l'intensité grandissante de nos moments partagés.

Elles, mon présent

Un comportement en entraînant un autre, je me suis surprise à modifier peu à peu mes attitudes et réactions envers Céleste également. Malgré la fatigue, les soucis divers, l'agacement dû à l'incompréhension des signes envoyés par bébé a fait place à plus d'observation, d'empathie... et finalement, au décryptage de ses codes, à l'acceptation volontaire, sans résistance, de ses besoins et envies, aussi, même si ceux-ci ne correspondent pas forcément aux miens ou n'apparaissent pas au même moment. Pas toujours, bien entendu, il y a encore des moments où mon esprit se rebelle, mais souvent. De plus en plus souvent.

Ce n'est pas de l'abnégation. Mon bien-être dépend du sien, du leur. Si j'ai mis du temps à le réaliser et à l'accepter, j'en suis aujourd'hui pleinement consciente. Je leur suis même reconnaissante de me distraire, de m'emporter quelques temps loin de ma réalité d'adulte, de m'incorporer entièrement à leur monde. Les obligations se sont transformées en activités agréables, pas vraiment routinières puisqu'on n'hésite jamais à y insuffler un grain de fantaisie.

Quant aux loisirs, aux moments consacrés au jeu que l'on passe à trois, ils en deviennent magiques, apaisés, riches en émotions et en découverte de l'autre. Car, vous vous en doutez, ma grande chérie n'a pas tardé à m'imiter. Je ne lui ai rien demandé, mais, le temps passant, je l'ai vue adopter la même attitude d'ouverture et d'écoute envers sa petite soeur.

J'assiste quotidiennement au spectacle de deux âmes qui grandissent de concert, en s'épaulant, en apprenant l'une de l'autre, que pourrais-je demander de plus?

Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent
Elles, mon présent

Thaïs porte un short en jeans délavé avec de la dentelle surmonté d'une blouse rose pâle d'inspiration romantique. Quant à Céleste, que le refus de siester a rendu grincheuse et particulièrement sensible à la luminosité ambiante, elle porte une blouse en coton vichy à volant ainsi qu'un short en denim clair.

Toutes ces pièces sont à retrouver dans la nouvelle collection été Tape à l'Oeil.

Billet réalisé dans le cadre de ma collaboration avec les magasins Tape à l'Oeil.

 

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