13 Décembre 2016
Tel était le thème Belgo Mums du mois dernier, les jouets de mon enfance, en prévision de la fête des piti z'enfants et du Saint qui les gâte beaucoup trop à l'occasion.
Décembre est aujourd'hui bien entamé et l'ancêtre Nicolas est reparti, vanné, sur son âne. Cependant, la période des fêtes se poursuit: Noël frappe à nos portes et de longues listes de cadeaux sont journellement adressées au Père Noël. De cadeaux à jouets, il n'y a qu'un saut de cabri que j'effectue avec grâce. Enormément de grâce. Le thème du mois dernier est donc toujours d'actualité. CQFD.
A présent que voici ma mauvaise foi repue - beurps - place à la poésie...
Les jouets de mon enfance... à vrai dire, ils sont partie intégrante de mon héritage à Thaïs. Il y a de cela deux années et demi, c'est en sa compagnie que j'ai effectué un rangement par le vide du grenier de ma môman. Des trésors furent sortis de leur écrin et recouvrèrent leur faste des premiers jours sous les yeux ébahis de ma Poule.
Je possédais quelques Playmobil, très basiques à l'époque. Parmi eux, une Squaw à la robe rouge qui, la plume fixée au serre-tête, passait son temps à touiller à l'aide d'une louche dans une marmite suspendue. Bonjour le stéréotype.
Mi fifille guimauve mi garçon manqué, telle une balance à plateaux, entre les jouets typés sexe F et ceux typés sexe M, mon coeur oscillait. Je collectionnais les Matchbox. Je faisais circuit de tout terrain: jardin, plage, trottoir, fauteuils, pots de fleurs... jambes adultes. Mes petites voitures en ont vu de toutes les couleurs. Je les emmenais jusque dans mon bain. Ne me demandez pas, par contre, quel fut leur destin lorsque je quittai le nid familial. Sans doute finirent-elles victimes de mes frères cadets, ces Wisigoths sans foi ni loi.
Ma collection de Barbies et mes poupées teintaient, quant à elles, mon univers de rose. Mon pépé, bricoleur génial ou génie bricolant, m'avait construit une maison de plain-pied en bois, énorme. Quand je l'ai découverte, elle trônait fièrement sur la quasi totalité de la table à six places de la véranda... Je vous vends du rêve, hein, là? Je l'ai toujours... repliée contre la paroi de l'abri de jardin de maman pour cause de manque de place. Heureusement, Thaïs n'en connaît pas l'existence... Je l'avais entièrement meublée. Plastique rose, majoritairement, on ne pouvait pas vraiment y échapper. En ce temps-là, pas d'alternative bio. Et puis, je les aimais, moi, ces meubles aux tons criards et à la qualité questionnable.
Mon gros bébé, mon bébé plus vrai que nature, au corps mou et aux mensurations d'un poupon de 6 mois, a, lui aussi, rejoint l'écurie La Poule. Ce bébé que j'aimais tant, bien que je n'aie jamais éprouvé le besoin de le prénommer, fait quotidiennement le bonheur de ma Poulette. Il porte nos vêtements de bébé à toutes les deux, dort dans une poussette crème et saumon qui date d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître et prend ses repas dans une chaise haute en bois qui doit avoir vu le jour en même temps que la poussette. Il se promène en buggy MacLaren aux montant en acier et à l'assise tressée de bleu et de blanc. Depuis qu'il a fait son come back dans ma vie, gros bébé me sert régulièrement de mannequin... et il semble adorer cette activité.
Dans mon escarcelle, on trouvait encore plusieurs poupées de chiffon dont je m'amusais à intervertir les habits et une cargaison impressionnante de jouets qui font Pouêt. Certains veillent d'ailleurs sur le sommeil de mon tendre gallinacé depuis sa venue au monde. Des marionnettes, aussi, qui attendent toujours leur remise à neuf et leur théâtre en contreplaqué. Une dînette et un service à café qui fonctionnait, siouplè!, au design contemporain.
J'eus également le plaisir de pouvoir utiliser la batterie de casseroles avec laquelle ma maman jouait déjà au même âge. Elle ne dénote absolument pas sur la cuisine Ikea de Thaïs.
Comme la plupart des grands-mères d'antan, la mienne excellait en couture - tiens, je n'ai donc pas hérité que de son menton et de son rire démoniaque. Quand elle alliait ses talents à ceux de son époux bricoleur, il en résultait des surprises magnifiques. De celles qui font briller les yeux. C'est ainsi que j'ai découvert un jour une mercerie en bois peint de marron et de beige - 70's obligent - aux tiroirs et étagères remplis d'accessoires de couture.
Parenthèse essuyage de mirettes embrumées à l'évocation de tous ces souvenirs.
J'inspire en gonflant le ventre. J'expire. Je reprends.
Au rayon des jeux créatifs et jeux de société, j'ai littéralement imploré mes parents de m'offrir Dessinons la Mode. Et je fus vite frustrée du manque de diversité qu'il proposait dans ces modèles. Le jeu de Spirographe qui, a priori, ne m'inspirait pas, par contre, devint vite un de mes préférés.
Pour conclure, passage obligé par le coin des incontournables de l'époque et d'après. Qu'est-ce que j'ai fait ch... mon entourage pour qu'ils accèdent à mes pulsions de dévorage de Monopoly, Qui est-ce? et Cluedo. Je tiens aujourd'hui à m'en excuser. Depuis que je subis le même genre d'assaut, je comprends le traumatisme engendré...
Sur cette tartine beurrée de nostalgie, je vous laisse. J'ai un gros rhume à soigner et un coup de blues à panser.
Billet écrit sur le thème Belgo Mums "Les jouets de mon enfance" du mois de novembre.
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