19 Juillet 2016
Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette...
C'est ma Poule qui a fait le rapprochement un jour où je me plaignais d'être constamment entre deux logements, mon nécessaire de "survie" sur le dos.
Pendant des mois, depuis octobre, plus précisément, j'ai occupé une semaine sur deux mon ex-appartement bruxellois. Il me semblait indispensable, voire vital, que, dans tout ce chaos, Thaïs puisse se reposer sur un élément stable. Et qu'elle puisse terminer ses maternelles dans son école avec son institutrice et les petits amis avec qui elle y a fait ses premiers pas.
J'avais ous-estimé l'impact que ses allers-retours auraient sur mon moral. Ne pas avoir de point de chute est déboussolant.
Nous nous sommes relayés auprès de notre fille dans ce qui fut pendant des années notre cocon, devenu en si peu de temps un lieu de transit dans lequel je n'avais plus aucun repère.
L'autre semaine me voyait filer en Province ou squatter l'appartement d'amies que des vacances ou le boulot gardaient loin de chez elles.
Pendant ces mois, le dimanche soir fut synonyme de micro déménagement et macro bouleversement. Toujours entre deux portes, deux paliers, amoncelant une série d'objets utiles à une semaine de vie en-dehors de "chez soi" dans ma voiture, je quittais, le coeur gros, la mâchoire serrée et la révolte aux tripes, une poulette souvent au bord des larmes. Je répétais que je l'aimais et que je ne tarderais pas à revenir et refermais la porte sur un regard gorgé d'interrogations auxquelles je ne pouvais répondre.
J'en ai pleuré des larmes d'injustice et d'impuissance sur les routes qui me menaient plus ou moins loin d'elle, me raccrochant à l'idée qu'à partir de septembre, elle serait presque exclusivement avec moi, occultant ces maudites vacances d'été et leur garde partagée de 15 jours qui s'annonçaient pourtant inévitables.
Je me suis concentrée sur du concret, imparable pour garder les pieds sur terre et empêcher l'imagination de fertiliser le terrain dramatique.
J'ai trouvé une école. Dans la ville qui a accueilli les jeunes années de mon papa.
Une école à l'ancienne: bâtiment rectangulaire en briques, hautes fenêtres, cour carrée plantée de 4 platanes... et jardin et verger ouverts aux enfants!
Une école d'immersion. Non pas en néerlandais, quasi introuvable dans la région, mais en anglais, à la demande expresse de la Poule qui me tanne depuis des mois pour que je lui fasse la conversation dans la langue de Justin Bieber Shakespeare lors des trop longs trajets entre son ancienne école et l'appartement.
Ce choix a évidemment déjà fait se soulever quelques sourcils. Selon son institutrice, Thaïs est tout à fait capable de suivre. Selon moi aussi. Et si ce choix devait s'avérer problématique, on avisera. Je ne suis plus à une improvisation près...
En sa compagnie, j'ai visité plusieurs éventuels futurs logements avant de tomber sous le charme d'une vieille maison "bourgeoise" d'un village voisin de celui qui m'a vu passer de petite fille à étudiante. Au centre d'un cercle reliant tous les membres de ma famille. Etre entourée, être proche des miens, permettre à Thaïs de grandir en contact avec sa famille, voilà qui me manquait cruellement à Bruxelles.
Depuis 4 jours que j'ai remis mon petit amour entre les mains de son papa, je me focalise sur le déménagement. Je tente de ne pas réfléchir aux jours à venir en terme d'absence de la Poule, mais d'aménagement de notre futur nid.
Je lui ai promis la plus jolie des chambres...
J'ai intérêt à assumer!
* gilet doré JBC
* t-shirt ramené de Saint-Tropez
* jupe Arsène et les Pipelettes chez Pipelettes & Galopins (en solde!)
* chaussettes hautes chez Les Casse-Pieds
* basket Adidas Originals
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