27 Novembre 2014
Je suis d'avis qu'un séjour à l'hôpital ne doit pas se résumer à des nuits d'insomnie des électrodes accrochés à la peau du crâne tels des tics affamés, des prises de sang au saut du lit lorsqu'on a encore les cils encrassés et des tests d'urine au petit-déjeuner. Que nenni, dans les limites du possible, un séjour à l'hôpital peut aussi se passer dans de bonnes conditions. Voire, à moins que vous ne squattiez l'USI*, s'avérer être le moment propice pour penser à soi et se faire plaisir.
Je vous sens sceptique - aucun Lafosse dans mon lectorat? - pourtant l'hôpital, c'est aussi l'occasion de régresser gastronomiquement parlant. L'excuse est toute trouvée: pour compenser le goût infâme du potage aseptisé et des petits pois lyophilisés, il est nécessaire de faire le plein de crasses! Confession intime: en plus de retrouver toutes les saveurs de mon enfance, j'ai éprouvé un plaisir rarement atteint - sorry, love - en enfonçant mes quenottes dans la consistance fondante ET ferme à la fois des Dynosaurus au chocolat et des Raiders Twix. Et que dire de la jouissance ressentie en mâchouillant des bonbons Joris, les seuls, les vrais, les meilleurs et pas uniquement parce qu'ils sont belges!
Outre la nourriture pour l'estomac, mon PPPE, Programme de Plaisir Purement Egocentrique, prévoyait aussi de la nourriture pour l'esprit (Mots Croisés, Logigrammes, Elle Belgique - cherchez l'intrus), pour les oreilles (et c'est là que je me suis félicitée de ne pas avoir viré l'iPod Touch reçu de mon ex-employeur en 2007 - bientôt, il sera vintage), pour les doigts (couture et tricot, tiens donc) et pour le corps. Mon corps. Conseil: à prononcer avec un "o" court et ouvert, très proche du "a", pour encore plus de plaisir. Ô vaine, ô futile femelle! - pensez-vous peut-être. Pas d'accord! - rétorque-je - Prendre soin de son corps - attention à la prononciation - c'est se dorloter le moral! Et quand on parle de moral, curieusement, plus personne ne pense à mal. Au fait, en ce qui concerne "moral", contentez-vous de prononcer le "o" comme à l'accoutumée, sous peine de faire apparaître Maral, un des monstres/amis imaginaires de Thaïs et pas un des plus calmes... Donc, vu qu'il est bien vu de se chouchouter le moral, voici ce que je n'ai pas manqué d'emporter dans ma valise, en plus de mon oreiller et de mon super plaid en poil de chameau norvégien**.
1. un shampooing bio tout doux pour mon cuir chevelu déjà maltraité par le temps automnal et qui, de surcroît, a dû subir les agressions répétées de la glu à électrodes, des sparadraps et de l'acétone. Un vent de fraîcheur dans les cheveux! Cattier Paris - shampooing au Bois de Saule.
2. un après-shampooing bio pour mes longueurs sèches et abîmées. Un vrai soin doudou avec une consistance bien épaisse qui enrobe le cheveu. Weleda - après-shampooing à l'avoine. La gamme se décline aussi en un shampooing et un masque crème.
3. une crème de douche bio au parfum voluptueux qui protège la peau du dessèchement et laisse une fine pellicule de douceur sur le corps. Weleda - crème de douche à la rose musquée. Existe aussi à la lavande, idéal le soir pour favoriser le sommeil en douceur.
4. une huile de massage pour réchauffer et soigner la peau sensible, détendre les muscles. Convient aux peaux les plus fragiles et aux femmes enceintes (n'y voyez aucune allusion). Weleda - huile de massage au calendula.
5. une crème de nuit bio pour le visage aux vertus régénérantes et nourrissantes. Un bonheur pour la peau de mon visage elle aussi malmenée par l'invasion des électrodes et de leurs acolytes cités plus haut. Weleda - crème de nuit lissante à la rose musquée.
6. le matin, rien de tel pour réveiller l'éclat du visage la peau de la face meurtrie par vous-savez-quoi que quelques aspersions - si, si, action d'asperger! - d'une eau florale. L'Occitane - eau essentielle à l'eau florale d'immortelle biologique.
7. tandis que le soir, afin de débarrasser le visage de son sébum avant encollage - sinon, ses saloperies d'électrodes se décollent pendant la nuit et on est reparti pour une deuxième séance de torture - rien de plus efficaces que des lingettes bio qui ne décapent pas la peau. Vita Verde - lingettes tonic visage à l'eau de rose. Existe aussi en eau florale.
8. pour des lèvres qui appellent les bisous - à utiliser en fonction de l'attrait qu'exercent ou pas sur vous les représentants de l'équipe médicale attachés à votre service - un baume surgras à l'odeur gourmande. Forever Aloe Lips - baume à lèvres au jojoba.
9. une crème pour les mains nourissante qui laisse un film protecteur non gras pour une sensation de douceur durable - oui, je l'ai pondue seule, non, je n'ai pas de master de pub. Jeanne en Provence - crème mains à la rose envoûtante.
10. un dissolvant qui ne pue pas l'acétone et permet donc les contacts humains après usage. Rimmel - Nail Polish Remover (un enleveur d'ongles polonais, en français... rhôôô, ça va, on peut rire, non?).
11. un vernis vitaminé pour faire la nique à la grisaille. Là, je m'extrais de ma zone de confort pavée de vermillon, noir et nude pour exhiber un rose bonbon qui fait saliver. Essie - vernis "bump up the pumps" (je ne traduis pas sinon vous allez encore vous fâcher), exclusivité hiver 2015.
Comme ça, vous savez presque tout sur mes habitudes en termes de soins... et si ça vous inspire, tant mieux. Personnellement, ça a rendu mon séjour à l'hôpital plus agréable. Du temps pour soi, et rien que pour soi, c'est inestimable!
**************************
*USI - si vous ne savez pas ce que c'est, c'est que vous n'y avez jamais mis les pieds et c'est tant mieux!
**chameau norvégien: l'une de ces deux infos est fausse. Saurez-vous trouver laquelle?
Voir le profil de Alix sur le portail Overblog
Commenter cet article