Ou comme une lettre dans le nez.

Ainsi la rentrée de Poule s'est passée.

Easy Peasy. A l'aise, Blaise. Cool, Raoul. Relax, Max.

Bref, voilà deux jours qu'elle ne tenait plus en place. Elle bondissait d'un bout à l'autre de l'appartement tel un boulet sauteur épileptique. Le boulet, c'est pour la grâce et la discrétion. Heureusement, le voisin du dessous est toujours absent. Ou sommes-nous, en fait, face à une relation de cause à effet?

Quoi qu'il en soit, ce matin, dès le réveil, c'était jour de fête. Tellement excitée qu'elle n'a quasi rien avalé. Par précaution, j'ai glissé la tartine dans la poche avant de son affreux sac à dos Princesses Disney - merci, grand-mère! - de l'an dernier. Le joli cartable que je lui ai dégoté pendant les vacances n'a même pas eu droit à un regard, il poverino! Au dernier moment, Poule a préféré échanger ses souliers argentés contre ses "double ssshcrasts" et, maman bien consciente du syndrôme Borderline dont souffre notre météo nationale, j'ai ajouté le coupe-vent/coupe-pluie/coupe-froid pourvu d'une capuche indispensable à une journée d'école confortable.

Et vogue, la Poule!

Je la récupère dans moins d'une heure. On parie qu'en pleine forme, elle va me réclamer un tour au parc ou une promenade à vélo?

Pourvu qu'il pleuve, pense la mère indigne qui sommeille au fond de mon petit corps envahi de microbes...